Archives pour la catégorie Bande dessinée

Rendre hommage aux « War brides », ces femmes oubliées … à travers deux romans de Karine Lebert et une BD de Julien Frey

Les War brides. C’est ainsi que l’on appelle ces femmes qui au lendemain de la seconde guerre mondiale ont épousé un GI américain, et qui ont tout laissé derrière elles pour aller vivre en Amérique… L’Histoire les a totalement oubliées, et pourtant les War brides seraient plus de 200 000 à être originaires d’Europe, et principalement de France et de Normandie.

« Les Amants de l’été 44 » paru en mars 2018 aux Presses de la cité, vient d’être couronné du Prix Littéraire Lévarey-Levesque par l’association des anciens élèves du Lycée François 1er du Havre. Une belle reconnaissance pour son auteur, Karine Leber, qui par le biais de ce roman et son tome 2, « Pour l’amour de Lauren », fait œuvre de mémoire en faveur de ces femmes totalement oubliées par l’Histoire.

Parution le 15 mars aux éditions Presses de la Cité. – « Cela fait plusieurs années que cette histoire me trotte dans la tête. Raconter le destin d’une Normande, Philippine, éprise d’un GI, Ethan, en 1944, dans cette Normandie enfin libérée mais martyrisée par les bombardements. Une jeune fille amoureuse et naïve dont la jeunesse a été perdue à cause de l’occupation. Les Etats-Unis, ce pays de Cocagne, et le séduisant GI en uniforme qui lui semblent plein de promesses. L’avenir radieux qui lui tend les bras. Raconter la vie dans les camps « cigarette » le voyage en bateau de ces war brides, du Havre jusqu’à New York, puis l’existence, souvent désenchantée, au Montana, en Pennsylvanie ou, comme mon héroïne, en Louisiane, de ces petites Normandes devenues américaines. Mais le raconter sous la forme (presque) d’un roman policier à travers l’enquête d’une femme d’aujourd’hui, la petite-fille new-yorkaise de Philippine et d’Ethan, Gemma Harper. Laquelle ne sera pas non plus insensible au charme de la Normandie… » 

Biographe et journaliste d’architecture et de décoration intérieure, Karine Lebert connait bien la Vendée, ses parents, bien que normands, vivant depuis 15 ans à Saint-Gilles-Croix-de -Vie. Après une enfance dans l’Orne, elle a été biographe pendant quinze ans.

Aujourd’hui, journaliste à Paris Normandie et Maisons Normandes, elle également membre de la SADN (Société des Auteurs de Normandie), de la Société des Écrivains de Vendée et de la SGDL (Société des Gens de Lettres)

C’est une passionnée. Ses héroïnes sont à son image et c’est grâce à l’écriture qu’elle sait redonner aux femmes une place prépondérante dans l’Histoire Pour en savoir plus sur Ecrivainsvendee.wordpress.

Le tome 2 des « Amants de l’été 44 » est paru aux Presses de la Cité. Ce sera aussi la fin des aventures de Gemma et de Philippine dans cette Normandie chère à mon coeur, de Honfleur à Barfleur, de 1944 à 2001. Aujourd’hui, je suis très heureuse de vous présenter la couverture. Cette histoire m’a accompagnée pendant deux ans. Parmi tous mes livres, elle a une résonance particulière. Je vous souhaite à l’avance une belle lecture de « Pour l’amour de Lauren »…  Karine Lebert

Au nom de la vérité, Gemma, New-Yorkaise, a fait voler en éclats son quotidien trépidant de femme d’affaires. Sous le charme de la Normandie, elle part depuis Honfleur sur les traces de son aïeule, Philippine, cinquante ans après, grâce à ceux qui l’ont connue. Par amour, celle-ci a tout quitté, sa famille, sa Normandie. Pour Ethan, un beau G1 rencontré à l’été 1944, Philippine a rejoint sa belle-famille en Louisiane.

Passé le choc de la découverte du Nouveau Monde, le bonheur s’offrira-t-il à la jeune exilée, mariée, enceinte, loin des traditions de son pays natal ? Gemma veut savoir : quelle était la vie de Philippine, là-bas, à La Nouvelle-Orléans ? Pourquoi est-elle rentrée en France ? Seule ? … Entre deux continents, deux époques, portraits croisés de deux femmes entières qui vibrent à l’unisson. Pour l’amour d’une petite fille, Lauren…

13 – Portrait du jour : Karine Lebert, l’auteure du roman « Les Amants …

https://criminocorpus.hypotheses.org/46814

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Lorsque Julien débarque dans le Michigan pour y rencontrer la famille américaine de sa femme, il découvre l’Amérique du Midwest marquée par la crise des subprimes et des cousins pas ordinaires. Mais surtout, il rencontre Odette, la grand-tante française au caractère bien trempé. Cette parisienne qui, à la fin de la seconde guerre mondiale, s’est mariée avec un soldat américain. Comme elle, 200 000 européennes ont quitté leur famille et leur pays par amour pour un GI. 200 000 femmes qu’on appelle des « War Brides ».

Revue de presse :

Les talents de conteur de Julien Frey servent brillamment ce sujet peu connu du grand public. L’histoire d’amour se mêle à la grande Histoire, et la ligne Claire de Lucas Varela rend le récit d’autant plus passionnant. Philippe Peter (Le Parisien)

Un récit authentique formidablement raconté, une découverte humaine amusante et touchante, au delà des clichés. Mick Léonard (Planète BD)

Narrée d’une fine plume par Julien Frey, mis en images dans un style semi-réaliste et des tons pastels par Lucas Varela, Michigan fait partie des meilleurs romans graphiques du moment. Philippe Muri (La Tribune de Genève)

Julien Frey et Lucas Varela entraînent le lecteur dans ce qui était le rêve américain et qui prend à notre époque des allures de déroute. Reste une histoire pleine de nostalgie et de tendresse pour cette tante d’Amérique. S.Salin (BD GEST)

Né en 1977, Julien Frey grandit à Paris. Titulaire d’une licence de cinéma, il participe à l’écriture d’une quinzaine de séries d’animation pour la jeunesse (« Casper, « Ava Riko Téo, « Geronimo Stilton », etc.). Julien s’oriente ensuite vers des projets plus personnels. En 2013, il participe régulièrement à la revue de bande dessinée ‘Papier’, dirigée par Lewis Trondheim. L’année suivante, en collaboration avec Dominique Mermoux, il publie « Un jour il viendra frapper à ta porte » (Delcourt), un premier album autobiographique sur la quête des origines et le devoir de mémoire. Avec le dessinateur Lucas Varela, il sort « Michigan » (Dargaud, 2017). En 2018, parait « Avec Edouard Luntz » (Futuropolis), en collaboration avec Nadar. Les deux auteurs travaillent actuellement sur un nouveau projet. Julien vit à Montpellier, avec sa femme et leurs deux enfants…

  • Éditeur : Dargaud (7 avril 2017)
  • Collection : Michigan. Sur la route d’une War Bride

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Violette Morris au banc des accusés : femme libre ou collabo ?

A abattre par tous moyens, le premier volume de Violette Morris, emmène le lecteur à la rencontre de Violette Morris, femme libre et libérée. Un destin romanesque et une vie bigger than life. Javi Rey, Bertrand Galic, Kris et Marie-Jo Bonnet nous livrent une bande dessinée historique entraînante qui a pour toile de fond la […] par Camille Pouzol

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Jeanne-Berthe Massias. La « Jeannette » du squadron Lorraine

44040591_1862918333830538_6133127536781033472_o.jpgJeanne-Berthe Massias. La « Jeannette » du squadron Lorraine. En 1940 Jeanne veut rejoindre la France libre mais on veut faire d’elle une…secrétaire. Elle veut servir mais pas dans un bureau. Elle a 21 ans. La RAF étant plus moderne que la jeune France libre, on lui propose de s’engager dans le Woman auxiliary air force. Elle part à l’école comme aviatrice de seconde classe. Elle est fan d’aviation mais ne pilote pas. Parfaitement bilingue, fine observatrice, volontaire, elle rejoint en novembre 1941 l’école des officiers féminins et est nommée Assistant section officier (sous-lieutenant). Elle porte fièrement la bande France sur sa vareuse. Devenue officier de renseignement, elle débriefe les équipages lors de leur retour de mission. Elle n’hésite pas à participer aux reconnaissances. Avril 1943, agent officer (lieutenant) elle devient « l’off rens » du 342 Lorraine. Un squadron de free french. Elle devient la mascotte du Lorraine et de ses Douglas Boston. Jeanne finira la guerre comme capitaine et continuera sa carrière dans l’Armée de l’air. En 1946, le général de Gaulle la fera chevalier de la Légion d’honneur. Digne récompense. Vous trouverez Jeanne dans le tome 4 d’un Français dans la tourmente (voir couverture).Jeanne est morte en 1995. Rudolph de Patureaux Ecrivain

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Simone Veil : L’Immortelle (Hervé Duphot-Pascal Bresson)

Parution du livre le 27 juin 2018 – Cet album est un vibrant hommage à Simone Veil, figure féministe populaire et discrète. Le récit s’attache aux temps forts de sa vie, de la loi pour l’IVG défendue à l’assemblée nationale, à son enfance à Nice avant d’être déportée avec sa famille.

Simone Jacob est née en 1927 à Nice. À 17 ans elle est déportée à Auschwitz, avec toute sa famille. Ses sœurs et elle reviendront du camp de concentration. Cette période l’a marquée à jamais. En 1946, elle épouse Antoine Veil. Magistrat, elle devient en 1974, ministre de la Santé de Valéry Giscard d’Estaing, chargée de défendre la loi sur l’IVG. En 1993, elle occupe à nouveau la fonction de ministre des Affaires sociales et de la Santé dans le gouvernement d’Édouard Balladur. Simone Veil a également été députée européenne et membre du Conseil constitutionnel. Elle était présidente d’honneur de la Fondation pour la mémoire de la Shoah. Cette femme de conviction s’est très peu confiée. Le grand public ne connaissait que sommairement son parcours de déportée. Elle a attendu d’avoir 80 ans pour écrire ses mémoires (Une Vie, Ed. Stock). Elle raconte que c’est une kapo,  sans doute une prostituée Polonaise, qui lui a sauvé la vie en lui disant : «Tu es trop belle pour mourir ici …».

Chez nous comme dans tant de familles juives françaises, la mort a frappé tôt et fort

Hervé Duphot est né à Créteil en 1972. Après des études en communication visuelle, il travaille comme graphiste dans la publicité. Aujourd’hui, il partage son temps entre l’enseignement des arts graphiques et la bande dessinée. Il vit à Paris, mais conserve des attaches creusoises.

Pascal Bresson, dessinateur et scénariste, est né à Reims en 1969. Depuis 25 ans, il habite à Saint-Malo. Pascal a appris le métier dès l’âge de 12 ans auprès de deux maîtres du 9e art : Tibet et René Follet. Il a publié plus de 40 bandes dessinées et livres pour la jeunesse et a été récompensé pour son travail par plus de 15 prix, dont le « Grand Prix Public BD Européenne des médias 2015 » pour Plus fort que la haine (Glénat). Sa citation préférée : « Un stylo peut transformer une tragédie en espoir et victoire. » Nelson Mandela

Éditeur : MARAbulles

Collection : Biopic et roman graphique

« L’immortelle », Simone Veil en BD – BFMTV

Simone Veil l’Immortelle. Dessin Hervé Duphot – bradasse

Florence Cestac : « En 1968 j’ai fait de la prison pour « vol et destruction d’emblèmes nationaux » »

ART ET CRÉATION LE RÉVEIL CULTUREL par Tewfik Hakem

« Avoir 20 ans en mai 68 » 5/5 avec l’auteure de BD Florence Cestac qui avait 18 ans en mai 68, une époque qui l’a libérée, l’a portée et a révélé son engagement.

À l’occasion des 50 ans de mai 1968, le Réveil Culturel propose de faire entendre toute la semaine le témoignage d’acteurs culturels qui avaient vingt ans en mai 68, à l’époque où les événements commençaient à tourbillonner autour du monde et bousculer les habitudes…

Aujourd’hui, vendredi BD avec :

Florence Cestac, auteure de BD, pour Filles des Oiseaux, volume 2, aux éditions Dargaud.

Pour en savoir plus sur le site de l’émission France culture

Florence Cestac est née un 18 juillet à Pont-Audemer. Après une scolarité modeste (pas de diplômes trop voyants), elle intègre en 1965 les Beaux-Arts de Rouen et en 1968 les Arts décoratifs de Paris. Elle dessine pour Salut les copains, Lui, 20 ans, et rencontre Étienne Robial, avec qui elle ouvre en 1972 la première librairie de bande dessinée parisienne et fonde en 1975 les éditions Futuropolis. Dans le feu de l’action, elle devient maquettiste, emballeuse, livreuse, photograveuse, traductrice, nounou d’auteurs, attachée de presse et directrice de collection. Elle voit défiler dans son bureau toutes sortes de jeunes talents en friche, pas toujours bien peignés ni très polis, et racontera cette expérience enrichissante avec Jean-Marc Thévenet dans un livre intitulé Comment faire de la bédé sans passer pour un pied-nickelé… Pour en savoir plus sur Cestac

Le 2 février 1905, naissait Bécassine, la doyenne des héroïnes de bande dessinée

Le 2 février 1905, naissait Bécassine, la doyenne des héroïnes de bande dessinée. Créée par l’écrivaine Jacqueline Rivièreet le dessinateur Émile-Joseph-Porphyre Pinchon, elle apparaît pour la première fois dans le premier numéro de l’hebdomadaire « La Semaine de Suzette ». 25 ans plus tard, Hergé s’inspire de ce style de graphisme, « la ligne claire », pour créer son célèbre personnage : Tintin.

Bécassine célèbre son 110ème anniversaire – RTL.fr

Margaret Sanger, femme rebelle dans l’Amérique du XXe siècle

Margaret Sanger, ce nom est peu connu des Français et des Françaises, pourtant le combat qu’elle a mené dans le monde, sa vie durant, a révolutionné le rapport des femmes, puis des hommes avec la maternité. Ce comics de Peter Bagge raconte sans fard et en détail, une vraie vie héroïque.

L’histoire du féminisme est marquée par de grandes figures comme Margaret Sanger, souvent méconnue, voire ignorée. Pourtant leur action a été capitale pour faire changer les choses. Femme de science, femme libre dans tous les sens du terme, Margaret Sanger a livré le combat pour la libération des femmes à travers la libéralisation de la contraception et du choix pour les femmes, d’avoir ou non des enfants. Fondatrice du journal Women Rebel et créatrice du Planning familial, Margaret trouverait encore aujourd’hui bien des raisons de poursuivre son action incessante…

Pour en savoir plus lire le billet publié par STÉPHANE DUBREIL le 31 octobre 2017 sur le site de Cases d’histoire

Stéphane Dubreil : historien de formation. Iconographe pour le magazine Science et vie/Guerres et histoire depuis la création du magazine. Il y tient une chronique sur la bande dessinée et la guerre. Membre de l’Association des Critiques et journalistes de Bande Dessinée (ACBD).

Femme rebelle, l’histoire de Margaret Sanger. Peter Bagge (scénario et dessin). Editions Nada. 112 pages. 18€

L’été en pente douce (BD)

61r+JIivoCL._SX373_BO1,204,203,200_Fane hérite d’une maison dans un petit village de province lors d’un été caniculaire. Il hérite également d’une ancestrale querelle de voisinage. La présence de Lilas, magnifique sotte et récente compagne de Fane, aggravera convoitise, jalousie et haine jusqu’au final dramatique et inattendu. Roman de Pierre Pelot écrit en 1980, L’Eté en pente douce est devenu culte grâce au film éponyme sorti en 1987. 30 ans après, Pierre Pelot s’est prêté au jeu de la réécriture pour cette adaptation dessinée par Jean-Christophe Chauzy qui sublime ce chef-d’oeuvre à l’atmosphère moite et sensuelle.

de Pierre Pelot  (Avec la contribution de), Jean-Christophe Chauzy

Éditeur : Fluide Glacial