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Une incursion dans l’histoire de l’émancipation des femmes à travers le cas emblématique de la douane

En ce début du 21e siècle, quelle place est faite aux femmes dans l’administration des douanes ? Si elles représentent aujourd’hui près de 40% des effectifs douaniers, leur intégration s’est faite étape par étape du fait des missions particulières de la douane. Le MND propose une incursion dans l’histoire de l’émancipation des femmes à travers le cas emblématique de la douane. Parcours en accès libre à partir du 1er mars.

Visite guidée gratuite vendredi 8 mars de 12h30 à 13h30 – Réservation conseillée

Pour en savoir plus sur le site de

 http://www.musee-douanes.fr/177-actualites/41-journee-des-droits-des-femmes.html

« Femmes à Boches » – Occupation du corps féminin, dans la France et la Belgique de la Grande Guerre (Emmanuel Debruyne)

Parution du livre le 19 septembre 2018 – Entre 1914 et 1918, les expériences de guerre ne se limitent pas au front et à l’arrière. Il y a aussi l’occupation militaire, subie par près de 10 millions de Français et de Belges. La faim, l’angoisse, la privation et la lassitude sont les conditions de cette situation particulière où se mêlent complémentarité de genre et antagonisme de guerre : des relations intimes naissent entre des femmes et des hommes qui dans d’autres circonstances ne se seraient jamais rencontrés.Mais ces relations ne sont pas simplement une révolte de l’amour contre la haine. La vague de viols qui accompagne l’invasion d’août 1914 participe à terroriser les populations civiles. Et la prostitution connaît un essor fulgurant au cours des années suivantes. Quelle que soit leur nature, ces relations ne laissent pas les occupés indifférents : pendant quatre ans, le corps féminin est l’enjeu de tensions incessantes en pays occupé. « Sources de contamination » pour les uns, « femmes à Boches » pour les autres, celles qui fréquentent l’ennemi font les frais de leur choix. Ostracisées sous l’occupation, tondues à la libération, puis disparues une fois la paix revenue.Cent ans après la fin de la guerre, « Femmes à Boches » est le premier ouvrage à se pencher sur l’histoire de ces femmes.

Pour écouter le document sonore les belles lettres

Emmanuel Debruyne est professeur à l’Université de Louvain (UCLouvain), où il enseigne l’histoire contemporaine. Spécialiste des occupations militaires durant les deux guerres mondiales, il est notamment l’auteur de Le réseau Edith Cavell. Des femmes et des hommes en résistance (2015) et, avec Laurence van Ypersele, de Je serai fusillé demain. Les dernières lettres des patriotes belges et français fusillés par l’occupant. 1914-1918 (2011). Il a également dirigé avec James Connolly, Elise Julien et Matthias Meirlaen, En territoire ennemi. Expériences d’occupation, transferts, héritages (1914-1949) (2018).

Introduction
Remerciements

Chapitre 1. Violences sexuelles
« Nymphomanie de guerre »
Viols allemands et enquêtes alliées
« Les faits de ce genre sont, hélas ! assez nombreux »
Combien ?
« la sachant seule dans sa maison à l’extrémité du village… »
Le drame des « visites »
De la menace à la vengeance

Chapitre 2. Amours vénales
L’essor de la prostitution
Les « mesures propres à assurer la santé, la moralité et la tranquillité publiques »
Le « système allemand »
« Refuser des Allemands, toute direction, tout contrôle, toute collaboration » ?
La bataille des cabarets
« On ne saura jamais à quel point ces gens de débauche sont pourris et viciés ! »

Chapitre 3. Intimités
« Ce sont de jolis cocos, ces Allemands du diable ! »
« Mademoiselle ? »
Érotique de la langue
« J’ai passé mes plus belles années dans la peine et la tristesse »
Au cœur de la relation
La rupture
« Est-il possible qu’il y aura des femmes assez lâches pour les épouser ? »

Chapitre 4. Ostracisme
Lamentations
Stigmatisation
Exclusion
Représailles
« Dévouée aux Allemands »
« La guerre ne durera pas toujours, après on verra ! »

Chapitre 5. Maladies vénériennes
La grande peur
À qui la faute ?
« Soldaten ! »
« Sources d’infection »
Les centres de traitement vénériens
« Comme les ignobles loques qu’on rend aux propriétaires des maisons dévastées »
Au croisement du médical et du carcéral
« Parcs à poules »
Le front antivénérien

Chapitre 6. L’enfant du Boche
« Il y a quelques temps, elle était enceinte ; puis plus rien… »
« Rendue mère par une infâme violence »
« De père inconnu »
« Petits Allemands »
Paternités occupantes
Enfants de l’Allemagne ?
Combien ?

Chapitre 7. La défaite du couple
La fuite
« Les cheveux coupés ras avec des ciseaux vengeurs »
« Heur haar af ! Heur haar af ! »
Et en France ?
Rituels expiatoires
« Que ce traitement ne se produise pas toujours avec douceur peut se comprendre »
Face à la justice
Des unions en difficulté
La « libération » de la prostitution
Sortie de guerre vénérienne

Épilogue
L’impossible bilan
Devenir allemande : Louise
Revenir en Belgique : Marie et sa fille Charlotte
La quête du père : Joseph, fils de Julie
Parcours enfouis et mémoires oblitérées

Conclusion
Notes
Sources et bibliographie
Index des noms de lieux
Index des noms de personnes

PRESSE

Un sujet grave et presque essentiel pour tenter d’analyser le ressenti humain d’une frange de la population féminine pendant la guerre de 14-18, vue au-delà du front et à l’arrière de celui-ci. La Libre Belgique – 22/10/2018

L’intérêt du livre tient à la quantité de documents qu’il brasse pour dessiner un tableau complet et réfléchi du trouble alors semé dans les rapports de sexe et de genre. Dense, presque exhaustive, l’enquête interroge les réalités de la natalité et de l’avortement en guerre, et surtout les angoisses et les stéréotypes quien découlent parmi les contemporains. Le Monde des Livres – 08/11/2018.

Éditions Les Belles Lettres

Les femmes dans la Grande Guerre mises en avant au festival du film de Compiègne

C’est pour rendre hommage «  au rôle tout à fait essentiel que les femmes ont tenu pendant la Grande Guerre  », souligne Michel Foubert, que le Festival du film de Compiègne a décidé de leur rendre hommage. Entre le 2 et le 11 novembre, elles seront particulièrement mises en avant à travers une série de films, de soirées et de rencontres.

«  Elles ont été un soutien essentiel dans le moral et l’esprit combattant,poursuit le premier adjoint au maire de Compiègne. Elles ont été marraines de guerre, ambulancières. Elles ont permis le maintien d’une activité économique en France. On n’a pas suffisamment montré toutes ces actions qui ont permis la victoire.  » Mata Hari et Musidora seront les stars contemporaines de cette période qui seront évoquées. Le festival du film projettera Wonder Woman – la dernière version est transposée pendant la Grande Guerre -, Camille ClaudelLes Gardiennes ou Lady Chatterley, pour les films les plus récents. Mais aussi Agent X27 (1931), L’Homme que j’ai tué(1932) ou encore Wings (1927). Cinq soirées au Théâtre impérial seront également proposées…

 

Femmes au bagne : les oubliées de l’Histoire

Entre 1858 et 1905, la France a envoyé 2 000 femmes dans ses colonies pénitentiaires de Guyane et de Nouvelle-Calédonie. Ce documentaire donne vie à ces grandes oubliées de l’Histoire.Ultime sentence, damnation par excellence, le bagne n’a pas concerné que les hommes. Condamnées pour meurtres,
infanticides, crimes politiques, mais aussi pour des délits mineurs, des femmes ont, elles aussi, connu le pire des châtiments. Le destin de ces bagnardes est un épisode méconnu de l’histoire des bagnes coloniaux français, qui demeure particulièrement tragique.Le Second Empire, puis la Troisième République, entendent se débarrasser de ces indésirables, de peur d’une contagion sociale. Mais le dessein est aussi politique : la fin de l’esclavage en Guyane a pour conséquence immédiate le départ de la main d’oeuvre servile hors des plantations et l’effondrement de son économie.
Parmi ces femmes, certaines étaient destinées à contracter des mariages avec des bagnards libérés et à fonder des familles. Aujourd’hui, leurs descendants portent encore le poids de ce tabou historique et familial.

Trois «affaires classées» éclairent le pouvoir des femmes au Moyen Age

Entrées dans la sphère du pouvoir politique, trois femmes accusées d’adultère eurent la tête tranchée : leur infidélité était devenue une atteinte à la souveraineté détenue par le couple seigneurial.

Cold cases : ainsi Élisabeth Crouzet-Pavan et Jean-Claude Maire Vigueur désignent-ils les exécutions de trois femmes, épouses de trois des plus puissants seigneurs d’Italie au tournant des xive et xve siècles. Les malheureuses furent accusées d’adultère et eurent la tête tranchée. Certes, le nom des commanditaires de ces assassinats est tout aussi connu que le mode opératoire : Francesco Gonzague, seigneur de Mantoue, convoqua un tribunal d’exception afin que la peine de mort fût prononcée contre Agnese en 1391 ; Filippo Maria Visconti, duc de Milan, fit soumettre à la question et condamner Beatrice par un juge en 1418 ; Niccolò d’Este, marquis de Ferrare, ordonna lui-même la décollation de Parisina et de son amant, le propre fils du seigneur, en 1425.

Cold cases pourtant, car ces exécutions s’étaient évanouies dans la nuit historiographique jusqu’à ce que Élisabeth Crouzet-Pavan et Jean-Claude Maire Vigueur, spécialistes de l’Italie de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance, exhument le dossier ou, pour le mieux dire, créent le dossier en associant les trois cas. Outre son resserrement chronologique (moins de quarante ans) et spatial (l’Italie du Nord et ses cours), cette séquence se distingue par plusieurs étrangetés qui, jusqu’à présent, avaient échappé à l’attention. Décelées par É. Crouzet-Pavan et J.-C. Maire Vigueur, elles les ont poussés à mener l’enquête dans les archives de Ferrare et de Mantoue, de Modène et de Venise. Pourquoi les seigneurs choisirent-ils tous trois de rendre public ce qui les exposait à l’infamie ? Pourquoi sanctionnèrent-ils ainsi un adultère quand aucune législation du temps ne prévoyait une telle extrémité, et quand bien d’autres moyens permettaient de régler ce délicat problème d’honneur ? …

Jean-Baptiste DELZANT sur le site de Non fiction pour en savoir plus

 

A propos des femmes terroristes

Le renouveau féministe qui émerge dans les années 1960 – dit de « deuxième vague » – ébranle les sociétés européennes encore très largement dominées par les hommes. Une certaine radicalité politique, proche de l’extrême gauche, anime alors souvent ces différents groupes féministes dans la construction de leurs revendications, au rang desquelles le droit de disposer de son corps est l’une des plus importantes.

Dans ce contexte, un certain nombre de femmes basculent du côté de la violence politique, notamment au sein de la Fraction armée rouge en Allemagne et d’Action directe en France, groupes actifs des années 1970 aux années 1990. C’est à ces figures féminines – parmi lesquelles on peut citer Ulrike Meinhof, Gudrun Ensslin, Nathalie Ménigon ou bien Joëlle Aubron –, appelées les « amazones de la terreur » par la presse, que Fanny Bugnon consacre un ouvrage.1 Soulignons, tout d’abord, le remarquable travail réalisé pour remanier sa thèse de doctorat, dont celui-ci est issu. L’historienne a en effet réussi le pari d’en faire un véritable « concentré de thèse ». Nous ne pouvons que saluer cet effort permettant au plus grand nombre d’accéder aux recherches universitaires les plus abouties : de la vulgarisation historique au sens le plus noble du terme…

Pour en savoir plus lire le billet publié par Thomas PERRONO sur le site de la revue En envor

En Envor est la revue électronique gratuite d’histoire de la Bretagne contemporaine. Périodiquement, retrouvez en ligne sur votre ordinateur des articles de qualité, richement illustrés, écrits par les meilleurs spécialistes de l’histoire contemporaine en Bretagne. Vous êtes mobile? Pas de problème: téléchargez gratuitement les articles sur votre tablette!

En envor est une revue ouverte; c’est-à-dire que chacun peut y contribuer en adressant au comité éditorial une proposition de texte.

Pour en savoir plus…

Mai 68, où sont les femmes ? – France Culture

Aujourd’hui, nous reviendrons sur les mobilisations féminines et le rôle des mouvements féministes.

INTERVENANTS

  • Sociologue – chargée de recherche au CNRS
  • Maîtresse de conférence à l’université Paris II Panthéon-Assas.
  • Chargée de cours à l’université Paris Nanterre.

Mai 68 (3/4) : Mai 68, où sont les femmes ? – France Culture

Manifestation mai 68
Manifestation mai 68 Crédits : JACQUES MARIE / AFP – AFP

Quand les femmes gouvernaient le Monde

24 avril 1558 Mariage de Marie Stuart et François de Valois.

Retrouvez dans Magazine Historia Spécial n°40, intitulé « Renaissance. Quand les femmes gouvernaient le monde », l’article « Marie Stuart et Élisabeth 1re. Belles à en mourir ».

http://www.historia.fr/parution/sp%C3%A9cial-40

 

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Le vote des femmes en 1925 (Erwan Le Gall)

Quotidien catholique, L’Ouest-Eclair est habituellement présenté comme un journal à la ligne éditoriale conservatrice, même si elle l’est probablement moins que celle du Nouvelliste de Bretagne. Pour autant, sans remettre en cause cette grille de lecture, force est de constater que certains articles étonnent en ce qu’ils se révèlent étonnement progressistes. Tel est ainsi le cas de l’éditorial que signe le 4 mars 1925, en première page, Eugène Le Breton à propos du suffrage féminin

Pour en savoir plus lire le billet publié par Erwan LE GALL sur le site de la revue En envor.

En Envor est la revue électronique gratuite d’histoire de la Bretagne contemporaine. Périodiquement, retrouvez en ligne sur votre ordinateur des articles de qualité, richement illustrés, écrits par les meilleurs spécialistes de l’histoire contemporaine en Bretagne. Vous êtes mobile? Pas de problème: téléchargez gratuitement les articles sur votre tablette!

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Trois portraits de femmes : Wonder Wheel, Pentagon Papers, Jusqu’à la garde

À l’heure de #BalanceTonPorc, comment représenter les violences exercées sur des femmes ?

À l’heure de #BalanceTonPorc, comment représenter les violences exercées sur des femmes ? Début 2018, trois films (Wonder Wheel de Woody Allen, Pentagon Papers de Spielberg, Jusqu’à la garde de Xavier Legrand) montrent trois personnages féminins marquants, joués par trois actrices magnifiques (Kate Winslet, Meryl Streep, Léa Drucker).

Dans Wonder Wheel, dont l’action se situe dans les années 1950, Woody Allen ne donne aucune chance à son héroïne : elle n’est que jalousie, pusillanimité, hystérie. Le film ne s’attarde pas sur ces « raisons » qui rendent un personnage plus complexe, si l’on suit Renoir dans La Règle du jeu (1939) « Le drame en ce monde, mon cher Octave, est que tout le monde a ses raisons. »

Pour en savoir plus lire le billet pubié sur le site de la revue Esprit